Savon bio maison : ces 5 pièges de débutant qui peuvent tout gâcher

Savon bio maison : ces 5 pièges de débutant qui peuvent tout gâcher

écrit par

Fabriquer ses propres savons bio, ça fait rêver : moins de plastique, une peau chouchoutée et une activité créative à partager avec les enfants.

Mais entre les beaux tutos et la réalité de la soude caustique, il y a parfois un gros décalage.

Avant de transformer votre cuisine en mini savonnerie, voyons ce qu’il faut éviter pour garder l’atelier agréable et sécurisé.

Piège n°1 : se lancer avec la mauvaise méthode

Beaucoup de tutos parlent de saponification à froid, la fameuse “SAF”. C’est la méthode des savonniers, mais elle implique de manipuler de la soude caustique : ce n’est pas anodin, surtout avec des enfants dans les parages.

Pour une première expérience en famille, préférez une base de savon déjà saponifiée, à faire fondre puis couler dans des moules (méthode “melt and pour”).

Vous gardez le côté créatif – choix des couleurs, parfums, formes – sans gérer l’étape la plus délicate.

Gardez la SAF pour plus tard, lors d’un moment entre adultes.

Piège n°2 : négliger la sécurité (surtout avec les enfants)

Même avec des ingrédients naturels, “bio” ne veut pas dire “inoffensif”. La soude brûle, certaines huiles essentielles sont irritantes, et l’huile chaude peut éclabousser.

Piège n°2 : négliger la sécurité (surtout avec les enfants)

Avant de commencer, posez quelques règles de base : les enfants ne manipulent jamais la soude ni les liquides très chauds ; tout le monde porte lunettes, gants et tablier ; la pièce est bien aérée ; le matériel utilisé pour le savon ne retourne pas en cuisine.

Avec les plus petits, limitez-vous aux étapes sans danger :

  • choisir les moules,
  • préparer la déco (fleurs séchées, flocons d’avoine, petits jouets à glisser dans les savons transparents),
  • coller les étiquettes une fois les savons prêts.

Piège n°3 : acheter des ingrédients “bio” au hasard

Quand on débute, on a vite envie de tout mettre dans son savon : plusieurs huiles, du beurre de karité, quatre huiles essentielles, des pétales de fleurs…

Résultat : ce n’est pas toujours adapté à votre peau, ni à celle des enfants, et la recette devient vite compliquée.

Avant de remplir votre panier, demandez-vous qui va vraiment utiliser ces savons.

Pour un usage quotidien en famille, un savon neutre, sans parfum ou avec un parfum très léger, est souvent le plus doux. Vérifiez que vos huiles, beurres et colorants sont bien prévus pour un usage cosmétique et, idéalement, certifiés bio.

Pour un premier essai, contentez-vous d’une huile principale (par exemple l’olive), d’une ou deux huiles complémentaires (coco, tournesol, ricin…) et éventuellement d’un beurre végétal.

Les ajouts “jolis” viendront plus tard, quand vous serez plus à l’aise.

Piège n°4 : improviser les recettes “au feeling”

On peut cuisiner un cake “au pif”, pas un savon. La saponification est une réaction chimique : il faut une quantité de soude précise par rapport aux huiles.

Trop de soude, le savon brûle la peau ; pas assez, il reste mou et peut rancir.

Pour vos premiers savons, suivez des recettes fiables, pensées pour les débutants, avec des quantités en grammes très claires. Ne changez pas les huiles ni les doses “pour voir ce que ça donne” : la moindre modification peut tout faire rater.

Pensez aussi au temps de cure : un savon saponifié à froid doit sécher plusieurs semaines avant d’être utilisé.

Ce n’est pas l’activité à lancer la veille d’un anniversaire si vous espérez offrir les savons le lendemain.

Piège n°5 : oublier l’organisation… et finir épuisé·e

Piège n°5 : oublier l’organisation… et finir épuisé·e

Fabriquer ses savons bio, ce n’est pas seulement mélanger des ingrédients. Il faut dégager du temps, protéger le plan de travail, prévoir de quoi nettoyer et où faire sécher les savons pendant plusieurs jours.

La veille de l’atelier, préparez les ingrédients pesés dans des bols, sortez les moules, la balance, les ustensiles, et installez une nappe que vous n’avez pas peur de tacher.

Prévoyez aussi un coin “séchage” hors de portée des petites mains, ainsi qu’une activité calme pour occuper les enfants pendant les temps d’attente.

Le jour J, suivez la recette pas à pas, sans vous presser. On fait des pauses goûter, on prend des photos, on accepte que tout ne soit pas parfait. Le but est que tout le monde ait envie de recommencer, pas que vous juriez “plus jamais ça”.

Comment bien démarrer : la mini check-list spéciale famille

Avant votre premier savon bio maison, vérifiez que tout est prêt : vous avez choisi la méthode adaptée (melt and pour avec les enfants, SAF entre adultes), lu la recette en entier une première fois, sorti gants, lunettes, tabliers et aéré la pièce.

La recette est simple, avec peu d’ingrédients et un parfum discret, et vous savez déjà où poser les savons pour les laisser sécher et noter la date de fabrication.

Avec ça, vous partez sur de bonnes bases. Vos premiers savons ne seront peut-être pas dignes d’Instagram, mais ils auront une valeur immense : celle du temps passé ensemble, des rires et du plaisir de créer en famille.

Et ça, aucune savonnette du supermarché ne pourra le copier.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *